Débutants: Linux Mint – 1ère partie- Configuration post installation et prise de repères

Maintenant que j’ai une machine relativement récente (2015) où j’ai de la place sur le DD secondaire…

Je vais bien sûr continuer sur des billets plus « geek », mais aborder la découverte  des systèmes pour débutants sous un autre angle (Je commence avec Linux Mint. je passerai ensuite à un autre OS à prise en main facile). Ce sera, quoiqu’il arrive, du robuste, de l’éprouvé…

Une sorte de mode d’emploi basique de certaines distributions et de certains bureaux (oui, aussi. Pas mal de question sur le sujet) qui conviendront aux plus grand nombre.

Je pense faire 3 billets par distribution (sur le modèle : Découverte d’un système + découverte d’un bureau):

-Le premier billet( le plus long)portera sur la post-installation, une vue rapide sur le bureau (généralités) et un aperçu de la gestion des logiciels (basique)

-Un autre concernera le Bureau installé et sa configuration (disposition, thèmes, comportement, etc…)

-Un autre, encore, portera sur un approfondissement des parties « Gestion des logiciels » et « Gestion  du matériel »

-Éventuellement un guide de recommandations (selon la distribution) et de logiciels à utiliser/découvrir

Je n’en connais pas encore l’ordre

Ces billets seront plus ou moins espacés, selon le temps à disposition (ou celui  qu’il fait)

Plutôt que de faire d’énièmes démonstrations d’installation de telle ou telle distribution, je prends le parti de me préoccuper de la perte de repères (et ils sont nombreux, je le constate moi-même tous les jours) qu’engendre une migration de système d’exploitation pour l’utilisateur novice en essayant de produire un contenu suffisamment clair et lisible pour l’accompagner.

Le propos se voudra très simple (les trolls diront simpliste)

J’insiste sur le fait qu’à aucun moment, je ne parlerai de Lignes de commande ou de Terminal

 

Linux Mint – Post Installation

On suppose que le système est installé, il y a une tonne de documentation sur le net (ici y compris) qui concerne  le sujet et comme l’installation ne change pas…

Cela me parait donc inutile d’aborder le sujet à nouveau

On peut toujours jeter un coup d’œil ici pour le partitionnement avec UEFI. C’est le seul petit problème que l’on peut rencontrer.

Je prends également en compte le fait que dans la grande majorité des cas, c’est une tierce personne qui va assister le nouvel utilisateur à l’installation (physiquement ou par les réseaux de communication classiques) ou la faire lui-même, avant de  lâcher l’individu, avec une base minimum, devant un outil face auquel il se retrouve un peu, voire franchement, perdu.

C’est cette dernière partie qui m’intéresse.

On démarre le système pour la première fois. Si l’ordinateur était connecté à Internet lors de l’installation, il est entièrement en français. Dans le cas contraire, il vous fera signe..

Le compte que j’ai crée à l’installation (olivyeahh) sert à la fois de compte utilisateur ET administrateur

(Mode par défaut sur Mint et la plupart des distributions dites « grand public ». Ce n’est pas le cas pour des OS un peu plus pointu où il faudra faire ce choix de manière explicite pendant l’installation ou au premier démarrage. Dans ce cas, nous aurons un compte administrateur root et un compte utilisateur, séparés et indépendants)

Le panneau d’accueil, au démarrage servira à découvrir votre nouvel 0S en toute simplicité.

Un option facilement dé-sélectionnable une fois que l’on estime ne plus en avoir besoin.

La première chose que le système va demander est de choisir la politique de mises à jour

Pour un débutant, le réglage « Simplement protéger mon ordinateur » est le plus raisonnable

Ce ne sont que des mises à jour de sécurité, sélectionnables (comme le noyau) sans risques majeurs

A titre personnel, je choisis de « réviser les mises à jour sensibles »

On doit choisir ensuite les serveurs les plus proches de l’endroit du monde où l’on se trouve

On applique ce choix pour le serveur principal mais également pour celui de la base Ubuntu

On recharge le cache et on ferme la fenêtre (sources de logiciels)

J’applique la mise à niveau de Mint Update (le gestionnaire de MàJ maison)

Une fois le travail effectué, Mint Update va vous donner la liste des paquets à upgrader, on clique sur « Installer les mises à jours », on va se couler un café ou un thé (enfin là, l’image d’installation de Mint était récente,  donc 43 paquets concernés, c’est rapide)

Chaque mise à jour sera dorénavant signifiée par l’applet de Mint Update (en bas, à droite, sur le tableau de bord, appelé plus communément  « barre des tâches »)

  Système à jour

    Mises à jour disponibles

Comme on peut le constater, la première actualisation de la liste des dépôts (et de ces changements) a lieu 10 minutes après le démarrage, puis toutes les 2 heures. Aucune raison de changer ce paramètre, il est adapté à l’utilisation

1ère opération effectuée, entre 10 et 20 minutes selon les personnes

Comme certains vont forcément vouloir jouer ou faire des travaux graphiques sur leur nouvel OS, on va en profiter pour installer les pilotes propriétaires qui vont optimiser l’utilisation de votre matériel…

Menu->Administration->Gestionnaire de pilotes

Les pilotes libres ont été installé par défaut

On sélectionne les paquets non-libres correspondants à notre matériel et on applique les changements (opération plus ou moins longue, 5 bonnes minutes)

Je redémarre ma machine lorsqu’elle me le demande

Cette machine est dans le salon, il aura au minimum 2 utilisateurs dont un administrateur (celui qui a le droit d’installer des programmes, les mettre à jour, gérer les imprimantes)… Je sais que cette notion est très floue pour les utilisateurs de Windows, mais leurs privilèges d’administration sont bien trop élevés en tant qu’utilisateurs (Le réglage par défaut du système) et ils courent forcément à la catastrophe avec le temps qui passe…

Ce n’est pas de leur faute, on les a très mal éduqué à la chose informatique. Peut être est ce un manque d’intérêt certain pour cette chose  (et cela est compréhensible, l’utilisateur  est incité à intervenir le moins possibles sur  son outil. Windows, Android et Apple (et les constructeurs) s’en occupent pour eux, en automatisant les tâches d’administration quasi-systématiquement . C’est dommage, mais c’est la réalité)? Peut-être un peu des deux…

On est connecté sur le compte de l’utilisateur/administrateur (celui créé pendant l’installation)

On clique sur menu ->administration->utilisateurs et groupes

Il vous faudra votre mot de passe

Voici le seul compte de ce système

On ajoute une utilisateur dit  » Standard » (sans droit d’administration, donc)

Une fois que l’utilisateur est crée, on lui assigne un mot de passe

(En cliquant simplement sur mot de passe)

On pourra se connecter au choix avec l’un des 2 comptes:

-Au démarrage

-En se déconnectant de la session (donc en fermant une session pour en ouvrir une autre via l’écran de d’accueil, sauvegarde des travaux en cours si nécessaire )

-En « changeant d’utilisateur » en cours de session ( ce qui permet de garder les travaux en cours sans avoir à les enregistrer pour l’utilisateur A. Il reprendra sa session dans l’état où il l’a laissé quand l’utilisateur B se déconnectera de sa session )

 

Nous voici donc avec un système prêt à l’emploi.. Il nous aura fallu un peu moins de 40 minutes (installation non comprise… Disons 1 bonne grosse heure au total..)..

Lorsque mon ado a changé de machine le mois dernier, il lui aura fallu plus de 3 heures pour configurer son Windows10 ( Mises à jour, configuration générale et installation de ses programmes phares…)

Voici pour cette première partie.

C’est la plus « crispante » pour le débutant, qui n’aura que très rarement à retoucher  cette configuration de « base » dans le futur, peut-être même jamais…

Si l’on fait preuve de rigueur dans l’administration de la machine, il n’y a aucune raison que cela parte en vrille.

Par contre, le système d’exploitation Gnu/Linux, dans sa généralité, est incompatible avec l’esprit et les habitudes du « cliqueur/installeur fou Windosiens », relativement courant . 😀

Linux Mint -Le Bureau

Linux Mint ne proposera plus que 2 environnements officiels pour les images d’installation de sa prochaine version: Cinnamon et MATE

Le système ici présent propose le bureau Cinnamon

On ne va parler que de l’essentiel concernant cet environnement, un billet plus « complet » suivra

1/ Le Menu

Il se décompose de la façon suivante

-Gauche : Favoris & Boutons de verrouillage de l’écran, déconnexion et arrêt

-Milieu : Catégories des applications

-Droite: Liste des applications

On fait un clic gauche pour lancer une application

Si on clique à droite sur une application dans ce menu, on peut:

-L’ajouter/la supprimer aux/des favoris

-L’ajouter/la supprimer comme lanceur au bureau (Icône)

-L’ajouter/la supprimer comme lanceur dans la barre des tâches (tableau de bord)

-La désinstaller

2/ Le Tableau de bord

Tel qu’il est configuré, il se décompose de la façon suivante

-Menu, afficheur de bureau et lanceurs d’application

(Partie gauche du tableau de bord)

-Liste des fenêtres des applications en cours

(partie centrale du tableau de bord)

-Barre des tâches

(Partie droite du tableau de bord)

Comprenant les applets suivants (de gauche à droite)

Mint Upgrade – Gestion du bluetooth – Gestion des supports amovibles-Menu Utilisateur- Gestion du réseau- Horloge/calendrier- Réglages du son

Cela permettra de vous y retrouver en attendant. Ce tableau de bord est hautement configurable, j’y reviendrai donc plus en détail dans le billet spécifique à Cinnamon

3/ L’espace de travail

C’est là que (par mauvaise habitude) se loge un patchwork de lanceurs d’applications, ou de fichiers enregistrés, sur le bureau Made In Microsoft, donc facilement accessible sur l’écran. (option que Mint propose (via le Menu), cela fait parti des habitudes à tolérer )

Clic-droit:

Permet d’avoir accès à certains paramètres du bureau et quelques opérations comme:

-Créer un nouveau dossier

-Créer un nouveau fichier

-Paramétrer le bureau

-Créer un nouveau lanceur (autant passer par le menu, plus simple)

-Modifier l’arrière plan du bureau (on peut ajouter un dossier personnel)

-Ajouter des desklets (comme une horloge par exemple)

-Ouvrir un terminal

-Ouvrir en tant que Root (un dossier): Attention DANGER, on oublie

-Bureau (pour régler l’organisation ou le rangement du bureau)

 

On peut aussi cliquer sur Menu->Paramètres Systèmes (Favoris), on arrive au centre de contrôle qui permet de régler plus finement votre bureau (écran de veille, alimentation, police). Là aussi, j’y reviendrai dans le billet destiné à Cinnamon

 

Linux-Mint – Gestion des paquets ( base)

En général, c’est la première chose que l’on veut faire.

Ici, on peut installer les paquets les plus connus et utilisés. Sachant que des programmes comme Firefox, VLC, LibreOffice ou Gimp sont présents dès l’installation.

On utilise le gestionnaire de paquets propre à Linux Mint, très simple d’utilisation.

Menu->Gestionnaire de paquets (Favoris)

Une logithèque vaste type « Store », bourrée de logiciels libres mais pas que.

On y retrouve Steam, Discord, Skype, Spotify ou encore Minecraft

En haut, à droite, un sorte de « moteur de recherche d’applis », toujours utile pour les habitués de ces coutumes

2 types de format pour les paquets:

-Fatplack (format de paquets universel)

-.deb (format historique des paquets de la distribution)

J’y reviendrai plus tard

Nous pouvons naviguer par catégories pour découvrir les paquets proposés à l’installation

Pour l’exemple, la catégorie Graphisme et ses sous-catégories (les logiciels déjà installés sont marqués)

 

On installe Darktable, un logiciel libre pour le traitement photographique

On clique sur Installer

On accepte l’ajout de dépendances (librairies) nécessaires au bon fonctionnement de l’application

On valide l’action avec son mot de passe utilisateur/administrateur

On laisse l’installation se dérouler

On peut directement lancer l’application à la fin de l’opération

A noter que pour désinstaller le logiciel, il vous suffira de cliquer sur Supprimer

Darktable

Je reviendrai  beaucoup plus en profondeur sur les gestionnaires de paquets et la façon la plus logique de s’en servir, tout en tentant de rester simple. Ce que sont les formats de paquets ou comment installer des logiciels provenant de dépôts externes à la distribution (les « fameux » ppa, parce que parfois, on peut avoir besoin d’outils spécifiques). Ne pas tomber dans le piège d’installer des logiciels provenant de sources douteuses.

Une approche des réglages de certains logiciels (comme Firefox ou Thunderbird) concernant la vie privée de l’utilisateur

Mais on parlera aussi de gestion du matériel et des périphériques.(disques durs, carte graphique, réseaux, impression, bluetooth, USB, Son etc…)

Je pense que ce sera la teneur du prochain billet, avant d’approfondir sur le bureau.

 

Le son qui a tourné en fond pendant ces quelques heures :

Laurent Garnier -« Retrospective » (2006)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 réponses à “Débutants: Linux Mint – 1ère partie- Configuration post installation et prise de repères

  1. « LLo (& bonne année),

    Que penses-tu de la lmde2, car j’en ai posé une sur le PC d’une voisine en état de mort clinique (en ntfs, pfuuu…) il y a bentôt un an & à part une nouvelle imprimante récalcitrante il y a peu, cela semble remarquable de facilité/stabilité pour les non-geeks ?

    • Salut (Bonne année à toi aussi)
      Ma femme tourne avec LMDE2 parce que Debian, distribution à laquelle elle a été élevé informatiquement (par moi-même 😀 ) pendant 10 ans
      Je trouve que c’est un très bon compromis entre la stabilité et la robustesse de Debian et la facilité d’utilisation de Linux Mint
      J’en ai plusieurs dans la nature, et aux dernières nouvelles que j’en ai eu, pas un pb…
      Donc, ouais, très bonne distro pour les Non-geek
      Maintenant, elle se fait un peu vieille mais la version 3 (basée sur Stretch) ne devrait plus tarder à apparaître sur les radars